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MEMOIRES

Auteur : ALAPINI Angelo


Superviseur : Dr Paul AKOGNI


105 page(s)

Le présent travail s’intéresse à la transmission des techniques de tissage artisanal à la cour royale d’Abomey. Tout est parti du constat selon lequel les tisserands ne diversifient pas leurs offres et que les jeunes ne s’intéressent pas à l’apprentissage du métier. Or, le tissage artisanal est un savoir-faire ancestral, donc un élément du patrimoine culturel immatériel, qu’il faut récréer et perpétuer dans le temps afin de le transmettre aux générations futures. Ainsi, nous avons identifié les raisons de ce manque de diversification. Il s’agit de l’absence du marché d’écoulement des produits du tisserand, de l’accès difficile au fil coton et des dysfonctionnements internes aux tisserands. Nous avons aussi analysé les deux systèmes de transmission des savoir-faire liés au tissage artisanal, que sont l’apprentissage dans l’informel et la formation dans un centre de formation professionnelle. De nos enquêtes, il ressort que c’est l’utilisation habituelle des techniques de tissage d’anciens pagnes utilisés à la cour royale, qui va permettre aux tisserands de varier leurs offres. Pour ce qui concerne l’adhésion des jeunes au métier, les enquêtes ont montré qu’il faut nécessairement renforcer l’apprentissage du tissage dans les ateliers et réellement introduire le métier dans les centres de formations professionnelles. Fondamentalement, les enquêtes nous ont prouvé que le tissage artisanal serait bien transmis lorsque les Béninois accepteraient le pagne tissé et que les décideurs s’intéresseraient au métier, contribueraient à la création de marché de consommation et régleraient les problèmes d’accès au fil coton. Nous avons donc proposé l’installation d’industrie fonctionnelle de filature ou de coopérative qui fournit le fil coton, la réglementation du port du pagne tissé en République du Bénin, la subvention des projets des tisserands et de l’apprentissage du métier, la création de réseaux d’échanges entre tisserands et la complémentarité entre l’atelier et le centre de formation comme actions pour sauvegarder cet héritage ancestral

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